Lundi 19 au 23 Décembre 2011
Bon anniversaire Isa. P ! (le 23/12)
Au petit matin, nous partons en « tuk tuk » de notre hôtel de Chau Doc notre dernière ville étape au Vietnam.
Nous embarquons dans un speedboat pour remonter le Mékong en direction du Cambodge. Pour la première fois nous ne passons pas une frontière en avion mais en bateau. Le Mékong affiche une couleur plus claire à cette heure matinale et les jacinthes d’eau qui flottent sont presque belles. Nos voisins sont australiens, néo-zélandais, japonais, espagnols, et Arthur trouve bien vite des copains pour jouer en connectant sa DS à la leur. Le passage de la frontière cambodgienne est plutôt encadré mais les douaniers ne font pas de zèle et nous pouvons continuer notre remontée pour rejoindre Phnom Penh (Capitale du Cambodge) après 4 heures de bateau au travers d’un paysage monotone parce que trop plat. Juste avant d’accoster pour admirons des pagodes aux toits travaillés et aériens, cette délicatesse tranche avec l’efficacité vietnamienne. Comme d’habitude une foule de conducteurs de taxis se bousculent pour nous prendre en charge et celui que nous choisissons nous amène à un hôtel qui n’est pas le bon. Manifestement nous ne maîtrisons pas encore l’accent cambodgien…
Il fait 30° et très lourd mais nous découvrons la ville, le Vat Phnom, c'est une pagone juchée sur la seule colline de la ville. Beaucoup viennent aujourd'hui y prier pour la réussite aux examens ou dans les affaires. Au pied de la pagode, gamins des rues et vendeurs de boissons et d'oiseaux en cage (on paie pour les libérer, mais ils sont dréssés pour revenir dans leur prison (!)) nous sollicitent. Surprenant, une bande de singes a élu domicile au pied de la colline.
Les jours suivants nous avons visité le Palais Royal et la pagode d'argent ainsi que le Musée national.
A chaque fois nous sommes enchantés par l’architecture si particulière et la beauté des sculptures. Nous constatons très vite que le rythme est bien moins soutenu qu’au Vietnam. Le développement est aussi à un stade moins avancé (les années de guerres ne sont pas si lointaines), contrairement aux nombreux 4X4 rutilants que nous côtoyons, bizarre…
Nous aidons le Père Noël pour ses cadeaux au marché central. Et là je tombe sur une femme qui propose des insectes, je m’approche et je découvre un sac rempli d’énormes araignées genre mygales, cuites, grasses, prêts à être dégustées, et dire que c’est le plat national…Non, non, n’insistez pas, je n’en mangerai pas, je me fou de mon impunité, je suis près à prendre mon flambeau et mon sac pour quitter Kho Lanta immédiatement plutôt que de jouer les kamikazes de la papille ! Beurk, franchement c’est révulsant et cauchemardesque.
Heureusement, d’autres surprises plus agréables nous attendent, comme la rencontre d’une famille de français super sympas dont Héléna, la mère, est bénévole dans une association pour enfants. Nous découvrons au fil de nos discussions le monde associatif des ONG au Cambodge avec toutes ses contradictions mais nous ne retenons que les espoirs que font naître les associations qui forment les orphelins à un métier. D’ailleurs nous prenons nos repas dans des restaurants associatifs pour apporter notre modeste contribution et le sourire de ces jeunes est réconfortant. Sur cette note d’espoir, nous vous donnons rendez-vous pour le réveillon à Siem Reap, et je vous avoue que la frénésie de consommation qui nous anime d’habitude nous paraît bien déplacée ici. Ceci dit, on va quand même se faire une bonne bouffe, bons préparatifs de Noël à tous !