Après les grandes étendues désertiques et froides, nous voilà de retour à la civilisation. Le contraste est flagrant entre le Chili et la Bolivie, nous sommes dans un autre monde, comme si le temps s’était arrêté. Les petites femmes aux grands jupons, longues tresses et chapeau melon, déambulent dans les rues.
De la petite ville d’Uyuni sur les bords du Salar, nous avons mis le cap sur Potosi en bus, accompagnés de la famille CAZIN.
Potosi est la ville la plus haute du monde devant Lassa au Tibet. L’arrivée à plus de 4OOOm est éprouvante mais le spectacle est unique : toute la ville construite en briques rouge entoure un cône gigantesque, une montagne pelée, comme décapée, énigmatique.
Il s’agit en fait de la plus fabuleuse mine d’argent de l’histoire de la conquête du nouveau monde. C’est de cette montagne que des quantités énormes d’argent sont parties pour le royaume d’Espagne durant trois siècles.
La fabuleuse richesse de ce pays a donc permis à l’Espagne de bâtir son empire et de 1550 à 1850, huit millions d’esclaves, indiens et africains sont mort dans ces galeries.
Aujourd’hui, l’activité perdure mais pour seulement quelques bolivianos qui espèrent trouver un nouveau filon et qui s’activent sous terre par 50°…Des visites de ces mines sont organisées mais sont fortement déconseillées en raison des risques liés aux gaz toxiques qui s’échappent de ces galeries. Avec chance, nous arrivons le jour de la fête de l’Opus Christi célébrée dans tout le pays.
Ici la religion se vit dans la joie et la bonne humeur, il s’agit d’une vraie fête populaire avec ses rites et ses processions.
Pour rester dans l’ambiance nous visitons le couvent de Sainte Thérésa
et le superbe musée de la Casa de la Moneda.
Nous y apprenons comment était frappée la monnaie à Potosi. Nous apprenons également qu’en 1987 des américains ont retrouvé un galion au large de la Californie rempli de pièces d’argent en provenance de Potosi et que ces derniers, dans leur grande générosité ont restitué une seule petite pièce à la ville pour son musée. Le cynisme des américains n’a décidément aucune limite…
Après trois heures de bus, nous sommes arrivés à Sucre, la ville blanche capitale de la Bolivie.
La chance est encore avec nous puisque ce week-end, les étudiants fêtent leur rentrée à l’Université. Pendant deux jours et deux nuits c’est un défilé permanent de danseurs et musiciens en costumes. Un festival de couleurs et de bruits, ces boliviens aiment vraiment faire la fête !
Le dimanche nous partons pour le marché de Tarabuco à 30km de Sucre, célèbre pour ses tissus.
Nous en profitons pour nous lâcher sur quelques souvenirs colorés.
Le lendemain, nous avons retrouvé les Cazins et après une séance match de foot, nous avon svisité le musée des tissus andins. Nous avons admiré de beaux costumes et de tissus de la région.
Pour faire plaisir à Arthur nous avons visité le parc des dinosaures, créé à la suite de la découverte d’empreintes de T-Rex et autres bestioles sympathiques que nous pouvons admirer en réel.
Après un âpre débat interne, nous avons décidé de tester la compagnie aérienne militaire bolivienne (TAM) pour nous rendre à la PAZ et éviter douze heures de bus sur des routes escarpées de nuit… C’est donc les mains moites et les pieds poites que nous avons atterri sur le plus haut aéroport du monde, encore un record à notre actif !
Heureusement que nous avons choisi un super hôtel très confortable car nous ne l’avons pas quitté pendant les 72 heures de notre séjour. La faute à une magnifique salmonellose contractée par Sylvie et Camille qui n’ont rien trouvé de plus original que de manger une belle salade de crudités au Roquefort ! En, plus elles me l’ont refilée, généreuses qu’elles sont… Mais en bons routards organisés et prévoyants, nous sommes allés directement voir le médecin de l’Ambassade de France, et une prescription d’antibiotiques plus tard, toute la famille a retrouvé bien vite la santé.
Nous avons quand même arpenté quelques rues autour de notre hôtel, le temps de découvrir quelques foetus de lamas destinés à portée chance à de futurs jeunes mariés.
Après ce rendez-vous manqué avec LA PAZ, nous espérons être plus fringants sur les rives du Lac TITICACA (mais oui Patrick !).
A plouch, les mouchachos !