Dernier pays d’Amérique du Sud, l’Equateur situé au nord-ouest du continent, n’a vraiment plus rien à voir avec le Pérou ou la Bolivie. Au sortir de l’avion nous recevons un choc thermique (comme dirait Arthur) puisque l’écart de température est de 20° avec une forte humidité. Le pays nous semble tout de suite plus moderne, plus évolué (encore que cette notion nous a fait beaucoup réfléchir au cours de notre voyage…) et Guayaquil nous apparaît semblable à d’autres grosses villes mais plutôt sur le continent asiatique.
Peut-être est-ce la chaleur, l’omniprésence des voitures et du bruit dans les rues, toujours est-il que l’Asie nous semble proche, étrange ce sentiment. Notre hôtel est au centre et nous profitons de la fin de journée puisque notre vol Cusco-Lima-Guayaquil s’est déroulé en milieu de journée. Et savez-vous quel jour nous sommes ? Eh bien le jour de la Gay Pride ! Et la Gay Pride à Guayaquil en Equateur, c’est quelque chose ! Bien sûr nous connaissons ce type de défilé coloré et bruyant en France, mais là…comment dire, ça dépasse nos connaissances en matière anatomique, à tel point que, nous qui ne sommes pourtant pas trop coincés, avons dû passer notre chemin pour éviter à nos enfants un spectacle hors du commun bien que particulièrement joyeux. Notre seul regret est de ne pas avoir pris notre appareil photo car une faune pareil valait le coup (ou plutôt méritait) d’être immortalisée ! En parlant de faune, nous sommes un peu sur nos gardes car nous avons été averti du périmètre à ne pas dépasser au tour de l’hôtel, mais comme d’habitude j’ai laissé ma Rolex à l’hôtel, Sylvie sa rivière de diamants, Camille son sac Chanel et Arthur son I-phone G5 et ses lunettes 3D supersoniques. C’est donc sereins, vêtus de Queshua pur Décat’ que nous flânons sur le Malecon, nom que les sud-américains donnent à la vaste promenade aménagée qui longe le fleuve et où, il y a quelques années les occidentaux à la peau claire n’étaient pas les bienvenus. Puis nous traversons un parc et soudain un énorme iguane se présente à nous, un bon mètre cinquante, d’un vert orangé magnifique, et il nous fixe en dodelinant de la tête comme pour nous dire « Kesta toi ? Tu veux te battre ? » Mais très vite nous nous apercevons qu’ils sont plusieurs centaines à vivre ici en pleine ville et qu’ils sont l’attraction des citadins comme nous avec les pigeons, incroyable. Promis, nous les prendrons en photos à notre retour de Guayaquil (à l’heure où nous vous écrivons nous sommes plus au nord).
Désolé d’avoir oublié notre appareil photo à Guayaquil, heureusement ils seront bien entre nos mains pour la suite, c’est-à-dire les Galápagos à 1000 km à l’ouest. Une heure d’avion et hop, nous voilà sur l'île de Santa-Cruz, une des îles où le célèbre Darwin aurait peaufiné sa fameuse théorie sur l’évolution des espèces ce qui est largement exploité commercialement sur divers objets et moult tee-shirts ici. Pour aller de l’aéroport à Puerto Ayora, nous avons pris un bus, puis un bateau pour passer un bras de mer puis à nouveau un bus et nous avons traversé un paysage magnifique, sauvage, volcanique et luxuriant à la fois jusqu’au petit port touristique mais pas trop . J’avais cru que Sylvie était devenue cigale en se lâchant sur les étals de Chicharon au Pérou, eh bien que nenni ! La rigueur budgétaire « ayraultienne » est venue jusqu’à nous et elle nous a dégotté après avoir fait une douzaine de pensions, une chambre, que dis-je un abri où les fenêtres sont remplacées par des moustiquaires, sans lumière dans la salle de bain, et sans eau chaude à part dans une douche commune, douche électrique qui vous colle une châtaigne à chaque fois que l’on touche un bouton !
Heureusement ils ont la bonne idée de tourner au 110 volt ici…Il y a eu Claude François et moi je n’avais pas vraiment envie que ce soit le tour de François-François ou François le français…
Bref, de notre chambre pas chère où, soit dit en passant, nous avons très bien dormi (mauvaise langue que je suis) nous avons pris nos repères et très vite nous constatons que la faune règne ici partout.
Ce ne sont pas les vaches qui sont sacrées mais les pélicans, les otaries et les lions de mer, les iguanes et les fous à pattes bleues !
Lorsqu’ils rentrent de mer les pêcheurs ont du mal à préparer le poisson tant les pélicans et les otaries sont pressants, un spectacle digne du cirque Pinder.
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Notre première rando est pour le centre Darwin où vivent et sont étudiées de nombreuses tortues géantes dont beaucoup sont centenaires.
Ces mastodontes sont étonnants avec leur allure préhistorique, leurs grosses pattes et leur tête de monstre. Rarement en mouvement, elles sortent de leur torpeur dès qu’un Arthur (par exemple) brandit un brin d’herbe à moins de dix mètres.
Le lendemain nous sommes allés à Tortuga Bay, une plage sauvage aux eaux vertes entourée de mangrove où viennent se reposer les pélicans après leurs plongeons vertigineux pour pêcher leur nourriture.
Au bout de cette plage, des iguanes de mer noirs se prélassent et restent indifférents à notre passage.
Nous accédons à une plage encore plus tranquille, où de grands cactus nous servent de sentinelle. Nous en aurions bien besoin car cette petite baie est connue pour ses nombreux requins, petits et grands, marteaux ou à pointe blanche…
Nous restons donc bien au bord et nous avons même repéré au loin un aileron, et au bord un bébé requin de 50cm qui est venu se balader entre nous…On a beau nous dire qu’ils ne sont pas agressifs, il y a comme un instinct qui nous empêche de leur chatouiller le ventre à ces bestioles, magnifiques au demeurant. Le lendemain nous sommes allés en excursion sur l’île de Bartolomé juste à côté de l’île San Salvador à 1h30 de bateau.
Nous débarquons dans un décor lunaire mais magnifique où nous sommes accueillis par des lions de mer, de superbes crabes rouges,
des iguanes marins qui broutent les algues et sont capables de plonger jusqu’à 20 m de profondeur,
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des fous à pattes bleues et des lézards de lave.
Ce volcan nous offre une vue magnifique sur la baie avec son pain de sucre étonnant.
Après les étranges formes volcaniques, les filles plongent en snorkeling et font amis amis avec un beau requin pointe blanche et plein de poissons multicolores.
Arthur et moi accostons sur la plage, ce qui ne nous empêchera pas de rencontrer des otaries et des petits pingouins très rapides qui nous ferons rires à mainte reprises à cause de leur petite bouille et de leur manière de fendre les eaux à toute vitesse avec leurs petits ailes-nageoires trop marrantes.
Nous les désignons sur le champ « mascotte de notre virée aux Galapagos » car nous redevenons des enfants à leur contact enchanteur. Enfin, nous sommes allés à Las Grietas, une espèce de faille géologique dans laquelle les eaux de la mer s’infiltrent et où de grands poissons nagent au fond. Les nageurs les plus hardis comme Arthur s’élancent du haut des parois pour effectuer des plongeons spectaculaires.
Le reste de la famille se contentera de quelques brasses rafraichissantes.
La capitainerie annonce 3 m de houle pour les jours à venir mais nous prenons quand même la mer pour aller sur l’île d’Isabella, la plus grande de l’archipel. Bien secoués mais sains et saufs, nous arrivons sur cette île beaucoup plus sauvage et tranquille où le temps semble s’écouler deux fois moins vite qu’ailleurs. A Puerto Vilamil, le seul village de l'île, de nombreuses otaries sont omniprésentes jusqu’à faire une sieste au milieu d’une barque !
et d'autres sous les bancs ou le long des pontons tranquilles.
Au beau milieu de la mangrove dans une piscine naturelle, Sylvie et les enfants nagent avec des tortues de mer superbes, et juste à coté une otarie cherche des compagnons de jeux.
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Une petite balade en bateau nous emmène juste en face vers les îles Tortugas où nous débarquons pour admirer un écosystème où pullulent tous nos amis : iguanes de mer, pingouins (les seuls à vivre en eaux chaudes), et autres fous à patte bleues.
Mais nous avons aussi vu un canal naturel où dormaient sept requins à pointe blanche d’au moins deux mètres de long. C’est étonnant de les voir immobiles avant de partir chasser…
Et justement notre guide annonce une pause snorkeling à 100 m de là, gloups ! Autant vous dire que nous ne sommes pas restés très longtemps dans l’eau, même si les filles ont été les plus courageuses, j’en conviens.
Camille a même apperçu une raie.
Voilà pour les frissons dignes des « Dents de la mer », notre séjour sur l’archipel nous aura également enchanté par la beauté de paysages uniques. La faune est incroyable et c'est vraiment magique de pouvoir approcher de si près tous ces animaux. Ah, au fait, même avec un peu de brume, 30° au soleil c’est quand même pas mal…
Voici un petit montage vidéo-photos en bonus sur les Galapagos où il fait bon vivre au milieu de toute cette faune... ;) PS : Mettez le son c'est plus sympa
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Chers mouchachos en vacances, nous vous saluons chaleureusement, à plouch donc.
PS : Bravo Lucille pour ton bac ! Féliciations