Les ruines de Pisac nous avaient laissé entrevoir le niveau de maîtrise des incas en matière de construction. Nous en avons eu confirmation au-delà de nos espérances en parcourant la Vallée Sacrée.
Notre guide et taxi s’appelle Wilbert (un croisement entre William et Gilbert…) et dans la douceur bien agréable de sa Hyundai (nous avions oublié la notion de confort automobile ces derniers temps) nous emmène de Cusco vers le premier site de Chinchero, un village au cœur de vestiges incas.
Nous retrouvons des immenses terrasses à flanc de coteaux, érigées avec des pierres énormes assemblées au millimètre près.
Ce village touristique est étrange car soudain, Sylvie est prise d’une fièvre d’achat de souvenirs incroyable. Elle se déchaine au milieu des marchands, elle cherche, trouve, achète, des quantités de souvenirs en un temps record.
Mais quelle substance est à l’origine d’un tel bouleversement ? Elle, qui nous a toujours freiné en invoquant ce satané budget, est méconnaissable en cigale frénétique et c’est en courant que nous devons quitter ce village maudit pour éviter une catastrophe financière familiale…
Ouf, heureusement Wilbert nous attendait et nous sommes repartis en direction d’un site incroyable. Il s’agit d’un laboratoire Inca, une sorte de d’INRA avant l’heure.
En effet, à Moray se trouve une cuvette de 200m de diamètre où les incas ont aménagé des terrasses parfaitement circulaires.
Sur chaque terrasse était semée une variété de plantes différentes, et en fonction de l’orientation par rapport au soleil, ils déterminaient la technique culturale à appliquer pour optimiser leurs récoltes. C’est intelligent et beau à la fois.
Je connais des collègues spécialisés dans l’assurance agricole qui seraient stupéfait par ce site.
La vallée est sauvage et le panorama magnifique, Willbert nous emmène
jusqu’au troisième site de Salinas, le site le plus spectaculaire de la région.
Des milliers de puits salants servent depuis l’époque Inca à l’extraction du sel.
Le résultat est simplement extraordinaire et un régal pour les photos.
C’est donc un peu plus loin à Ollantaytambo que Wilbert (ce prénom m’éclate à chaque fois que je le prononce) nous a laissé. Ce village abrite une forteresse Inca célèbre car elle a permis à Manco Inca de repousser l’armée du conquistador Pizarro grâce aux flèches, lances et rochers lancés du haut des terrasses et à l’inondation de la plaine par des canalisations prévues à cet effet.
Après avoir escaladé ces murailles nous avons pris le train pour Aguas Calientes notre base de départ pour le Machu Picchu.
Au petit matin nous partons donc en bus et la route que nous empruntons nous offre déjà un panorama à couper le souffle, des immenses pics rocheux recouverts de végétations percent les nuages et c’est dans cette ambiance mystérieuse que nous arrivons sur le site.
La claque est énorme. Les images que nous avons vues jusqu’ici ne sont rien à côté de l’effet que produisent ces ruines en réalité. Nous restons bouche bée devant la beauté de cette cité Inca dont la justification n’est toujours pas établie à ce jour par les scientifiques.
Les nuages se déchirent peu à peu pour laisser le soleil inonder les ruelles parfaitement alignées.
Notre enthousiasme est tel que nous entamons deux randos : une qui mène au pont à bascule inca, un incroyable chemin à flanc de paroi rocheuse qu’empruntaient les Incas qui manifestement ignoraient le vertige.
L’autre randonnée nous mène jusqu’en haut du Cerro Machu Picchu, une montagne qui fait face à celle que l’on voit sur toutes les photos et qui est trois fois plus élevée !
Deux heures de souffrance à monter des marches énormes sont récompensées par la plus belle vue sur ce site unique.
C’est sur cette image de drapeau du Pérou flottant sur le Machu Picchu que nous quittons la région sacrée et bientôt le Pérou, une réussite sur toute la ligne.
Le dernier jour à Cusco nous avons flané dans les rues,
admiré des danseuses dans la rue (la fête du solstice dure une semaine)
Vidéo :
et fais un petit tour au marché pour boire de délicieux jus naturels à 80 centimes €.
Arthur s'est pris à un jeu de mise d'argent péruviens et a perdu ses derniers sols.
Vidéo :
Demain, départ pour l'Equateur !
A bientôt les Mouchachos !