Après les gorges relativement fraiches de la région d’Alice Springs, nous sommes partis sur la route nord pour 400 km de route au milieu du désert. Notre voiture est rassurante avec sa climatisation et ses 20 litres d’eau dans son coffre(!). Car dehors, rien n’invite à la promenade bucolique, hormis la chaleur qui frise les 40°, la végétation est clairsemée, nous croisons une voiture tous les 100 km, nous traversons par deux fois des tornades de chaleur qui font tanguer la voiture (gloups), nous voyons de grosses carcasses d’animaux sur le bord de la route qui sont des kangourous renversés au petit matin par les camions.
En fait de camions, il s’agit de « train-trucks », des gros engins qui traînent de deux à cinq remorques comme celle de nos 45 tonnes, le tout faisant 50m de long…vaut mieux avoir du temps pour doubler ce genre d’engin ! Bien sûr je pense au film « Duel » qui oppose un truck et un pauvre type dans sa petite voiture…
Mais rien n’entame notre bonne humeur, pas même un rapace de 3m d’envergure qui abandonne mollement sa charogne au milieu de la route à notre passage. Et si nous sommes si motivés c’est que notre objectif est unique : le rocher rouge d’ULURU, vénéré par les aborigènes depuis la nuit des temps. Avant d’arriver là nous traversons des paysages magnifiques avec des lacs salés, et des plateaux rocheux sortis de nulle part qui auraient pu servir de décor à « Rencontre du 3 ème type », tellement cela semble surnaturel.
A l'approche du sîte des Kata Tjuta, nous apercevons les monts Olgas.
Enfin nous arrivons devant lui, ce rocher est vraiment étonnant de par sa forme, sa couleur, le lieu, sa relation sacrée avec le peuple aborigène. Nous assistons au coucher du soleil sur ULURU avec beaucoup d’autres touristes dont pas mal de français.
La beauté des couleurs qui varient rapidement en faisant passer le bloc rocheux du roux au noir en passant par toute une palette de bruns et de violets est somptueuse et même la lune s’est invitée sur ce tableau magnifique.
Franchement, c’est très émouvant d’être là, à communier simplement avec la nature et la beauté de ce site incroyable. Le lendemain Camille et moi nous décidons de nous lever à 5h15 pour assister au lever du soleil et là, même magie, même communion (nous sommes très nombreux), avec le sentiment de voir quelque chose une fois dans sa vie, c’était vraiment bien.
Un peu plus tard, nosu sommes retournés tous les 4 au pied du sîte pour se ballader au plus pres de ce rocher.
Après nous sommes partis pour Kings Canyon, un lieu réputé mais qui ne vaut pas le déplacement à moins de faire une randonnée de 4heures et nous n’avons pas le temps.
Au retour nous décidons de prendre une piste de 100 km au milieu du désert (une autre famille l’a fait avant nous, merci les Leblancs !), je me suis cru au Paris Dakar en roulant dans ce sable rouge et profond, avec un petit frisson lorsque nous passons une zone sablonneuse au fond d’un trou, mais sans y rester car j’ai accéléré fort, ouf !
Bien sûr Sylvie me dit que ce n’était rien du tout et que j’en fais des tonnes…n’empêche, je suis content de retrouver le bon vieux goudron. Le dernier soir à Alice Spring nous passons un moment vraiment sympa avec les Walibis qui descendent de la montagne pour manger dans nos mains, Arthur et Camille s’en sont donné à cœur joie en les caressant.
Ces petits kangourous sont de vraies peluches. Voilà, le centre rouge de l’Australie c’est fini, et nous sommes très heureux d’avoir vécu ces instants uniques dans cet univers si inhospitalier mais tellement beau.
Prochaine étape, la côte sud et Adélaïde. A plouch les djeun’s, et bonne nouvelle, le wifi est gratuit et marche du feu de dieu ce soir !
(avec le petit dans la poche !!)
….See yah.