Effectivement on peut lui dire merci à Maupiti. Cette île est la plus belle que nous ayons découverte dans l’archipel. Pour l’atteindre, Pierre notre capitaine de catamaran nous a donc laissé sur le port de Bora-Bora où nous avons embarqué sur le Maupiti Express, un petit ferry contenant à peine une cinquantaine de personnes et trois colis de fret…
Après deux heures trente de pleine mer, avec de grosses vagues de biais (parfaite pour donner à manger aux poissons !), nous avons passé avec succès la passe impressionnante de Maupiti et franchement on en mène pas large au milieu de c,es gros paquets de mer qui s’engouffrent violemment dans à peine cent mètres de large, ouf !
Et là, après le stress, le lagon s’offre à nous plus bleu que bleu avec au milieu un piton rocheux imposant tel la proue d’un navire.
Du minuscule port, nous avons pris une minuscule navette bateau
pour notre première nuit sur un motu magnifique où Philomène, une vahinée aussi gentille qu’imposante, nous accueille avec le tutoiement de rigueur dans un bungalow fleuri, à dix mètres de la plage,
en disant « toi tu te mets là », avec un accent trainant, trop marrant. Arrivés en fin de matinée, Philomène nous avertit qu’elle nous préviendra quand le repas sera prêt, et effectivement, vers midi on entend : « à table ! » Philomène zigzague entre les bungalows et rameute les ouailles, pas question de louper le repas…Poisson cru au lait de coco, carpaccio de thon pêché le matin, beignets de Maï-Maï (dorade coryphène) et gâteau à la vanille à tomber !
En parlant de thon, le lendemain nous avons vu les pêcheurs débarquer leurs prises : des thons magnifiques qu’ils jettent par-dessus bord et que le patron dépèce aussitôt en offrant aux raies les nageoires et la peau dans l’eau rougie par le sang.
Les deux autres jours, nous les avons passé dans une autre pension séparée du motu d’en face par un banc de sable blanc recouvert de 50cm d’eau sur 500m, une merveille.
(On n'oublie pas l'école !!)
L’isolement a du bon, nous sommes hyper tranquilles mais il a aussi ses inconvénients : aucun distributeur de billet et aucun magasin. Et bien entendu, il ne nous reste que peu de liquide. Nous avons donc été un peu juste en nourriture, jusqu’à rationner les madeleines au petit déjeuner ! A part ce petit hic, nous avons passé deux jours au paradis, les enfants ont appris à faire de la planche à voile, et toute la tribu a profité à plein de ce cadre exceptionnel conscient qu’il s’agissait de nos dernières heures en Polynésie.
En discutant avec Alain le propriétaire qui nous a parlé des îles Australes, des révoltés du Bounty, nous avons appris que nous étions situés sur un toboggan. Et un toboggan spécial puisque c’est de là que les âmes des morts s’en vont au paradis ! En effet, la montagne derrière notre fare (habitation polynésienne) à la forme d’un toboggan et cette croyance est courante dans les îles. Heureusement, celui-ci nous a seulement renvoyé à Papeete en avion pour notre dernier jour avant le départ pour l’île de Pâque.
L'aéroport de Maupiti :
L'enregistrement des bagages :
La salle d'attente :
Mais là aussi, arrivés à Papeete, le chauffeur du taxi nous a raconté des histoires d’esprits qui hantent certains endroits où plus personne ne veut s’aventurer. Décidément, nous sommes au bord de la quatrième dimension, il est temps de partir. Voilà, la Polynésie c’est fini, et ce fut extraordinairement beau. En espérant vous avoir fait partager un peu de notre bonheur, nous vous donnons rendez-vous à 4000km plus à l’est sur l’île mystérieuse. A plouch les djeun’s ! Au fait, j’ai retrouvé plein d’argent au fond de mon sac, je vous laisse imaginer ce que j’ai entendu…
Nos derniers jours à Papeete, trop dur !!
PS : Les photos ne sont pas aussi belles que d'habitude car elles ont dù être compréssées pour passer sur le blog !!
Plus de photos dans Album photos Polynésie