Bangkok, le 19 Janvier 2012
21 heures, aéroport de Bangkok. Notre voyage avec la Thaï Airways s’est bien déroulé, même si au départ j’ai dû laisser mon couteau suisse à l’enregistrement (quel idiot je fais ! c’est la 2eme fois !). Jusqu’à lors nous étions au frais grâce à la clim mais dès que nous avons franchi la porte vers l’extérieur de l’aéroport, une bouffée d’air super chaud et moite nous saisit, à croire qu’ils ont laissé le chauffage allumé …Heureusement nous rentrons bien vite dans un taxi frais conduit par un édenté sympathique mais qui ne comprend pas que nous ne parlions pas le Thaî et qui termine ses nombreuses phrases par des « yiiiiiiyiiii ooouuuuyiii » bruyants, on rigole bien. Il faut une bonne heure pour rejoindre l’hôtel à cause des embouteillages… Comme nous nous apprêtons à accueillir les parents de Sylvie pour 15 jours, nous prenons nos marques le lendemain en commençant à nous approprier la ville et ses transports par 35° mini. Cette ville mêle une architecture moderne, tout du moins dans les quartiers que nous traversons, et une culture très marquée. Tout est coloré ici, les taxis sont rose vif, vert, bleu, jaune flashy.
Tout le monde mange dehors, dans les rues, car les logements sont trop exigus et toute la journée nous respirons des effluves de friture, de sucre, d’épices et nous nous frayons un passage à travers les carrioles grasses qui offrent une cuisine délicieuse et sure que nous apprécions beaucoup.
A tous les coins de rue des petits hôtels remplis d’offrande pour Bouddha (fleurs, fruits, plats cuisinés, etc) nous prouvent qu’içi la religion est pratiquée avec ferveur.
Bangkok est polluée, grouillante, jeune, dynamique, elle ressemble aux autres capitales (en plus moderne) du sud-est asiatique qui concentrent la richesse de ces pays nouvellement développés. Aucune trace des inondations à part quelques sacs de sable ici et là et des marques sur les murs de maisons qui longent les berges. L’arrivée de Monique et Pierre c’est un peu Noël pour nous. Le plaisir de les retrouver est d’autant plus grand qu’ils arrivent avec les bagages remplis de cadeaux : deux saucissons d’Auvergne, du Comté, une bouteille de Champagne, des bonbons Kréma, des cookies Granola, du Nutella, des magazines et plein d’autre choses encore qui nous font un bien fou si loin de nos pénates.
Nous les embarquons dans notre découverte de Bangkok,le plus grand temple de la ville est d’une richesse incroyable,
le fameux bouddha couché est extravagant,
et le quartier chinois est un véritable labyrinthe de rues commerçantes, de marché (poissons séchés, fruits, légumes et fleurs) où il ne reste aux piétons que 50 cm de large pour se faufiler tellement elles sont encombrées de marchandises.
Et tout cela par 35° et sans un souffle d’air… Nous leur avons fait vivre en direct notre deuxième dose d’adrénaline lorsque Camille, absorbée par son livre, a oublié de descendre d’un bateau taxi…et nous, sur le quai, l’avons vue s’éloigner en tentant de l’appeler en vain… Sans un sou, sans portable, sans même savoir que nous étions descendus, sur un bateau à Bangkok, euh, comment dire, nous fûmes animés d’un léger stress…Nous sommes donc parti immédiatement à sa recherche, moi par le bateau suivant et Sylvie, sans attendre, en tuk tuk , les parents restants avec Arthur là où nous l’avions perdue. Heureusement elle nous attendait à la station suivante appliquant à la lettre les consignes de sécurité, ouf !
Après ce grand moment, nous sommes allés visiter la Maison de Jim Thomson, un américain fou de culture Thaï qui a recréé en plein Bangkok un jardin avec six maisons traditionnelles Thaï et un grand nombre d’objets d’art, l’ensemble étant d’une beauté unique.
Nous avons frémi à la « Snake farm » un institut (Pasteur et Croix Rouge) qui élève des serpents pour fabriquer des sérums contre les morsures de serpents.
Il en existe seulement deux au monde, le deuxième établissement se trouve à Sao Paulo au Brésil. Et ma foi, regarder un cobra royal droit dans les yeux à 20 cm est plutôt rafraichissant…
Enfin, nous avons fait bruler quelques bâtons d’encens dans un temple où des danseuses traditionnelles dansent pour sauver nos âmes, et il y a du boulot !
Vidéo :
Voilà, la Thaïlande a su, au final, garder son âme malgré son fulgurant essor économique. A bientôt à 800 km au sud dans les îles de Ko Samui et Ko Tao, ciao amigos !