Après les fjords sous le soleil, nous avons continué notre périple sous la pluie. Il pleut ici très souvent et en grande quantité (élément indispensable à la formation de celui-ci). Au pied du glacier que nous allons découvrir, les précipitations sont de 5100mm par an alors qu’elles ne sont que de 610mm par an à Londres ! Nous avons donc été obligés de retarder notre ascension de 24h en raison du mauvais temps et nous sommes restés à FRANZ JOSEPH (drôle de nom pour cette petite ville dont nous n’avons pas trouvé l’origine, certainement le nom du pionnier qui s’est installé ici ?). Une journée off durant laquelle nous avons mis l’accent sur l’école (c’est un peu dur en ce moment dans le camping-car) et une visite de la maison des kiwis que nous n’avons pas été autorisés à photographier. Cet oiseau bizarre qui peuplait par millions la région est aujourd’hui protégé.
C’est marrant de les voir dans une semi obscurité entrain de plonger leur long bec dans le sol pour y trouver leur nourriture. C’est exceptionnel de voir cet animal si rare.
Le lendemain, le soleil est bien présent et nous sommes pris en charge par un guide et une équipe très pro.
Tous ces gens sont incroyablement calmes, cool , bien organisés et agréables. Après avoir pris possession de nos crampons (gloups), nos chaussures imperméables, nos grosses chaussettes en laine, nous sommes partis en bus jusqu’au glacier qui descend à 300m d’altitude, ce qui est très rare.
Notre marche d’approche dure une heure et demi et, alors que nous marquons une pause, une voix s’adresse à nous : « Françoooooois ! », et qui vois je ? Notre djeun’s Ellies, l’aventurier, le sportif, l’excellent Aurélien entouré de deux copines fort charmantes. Nous savions qu’il était en Nouvelle Zélande mais sans arriver à se joindre et il est là par hasard avec nous, nous partons dans de grands éclats de rire et immortalisons l’instant en image.
C’était cool de le rencontrer dans ces conditions.
Nous avons continué notre ascension en chaussant les crampons car nous sommes sur la glace vive et le spectacle est grandiose. Certains font de l’escalade, nous nous contentons d’explorer des cavités glacées, qui nous éblouissent de leur beauté.
C’est un spectacle son et lumière car nous entendons régulièrement des craquements sourds et inquiétants qui précèdent le grand bruit d’un pan entier de glace qui s’effondre dans la rivière sous le glacier.
Marcher sur ce glacier fut un réel plaisir, qui plus est sous le soleil, tant le paysage est magnifique vu du cœur de ce mastodonte qui avance à nouveau après avoir reculé pendant plusieurs années.
Fatigués mais heureux, nous avons repris la route jusqu’aux « pancakes », un site où la roche semble être empilée comme des pancakes…(z’ont de l’imagination les kiwis !), pas de quoi casser trois pattes à un canard après le glacier de Franz Joseph, mais sympa quand même.
Le soir, nous avons campé en bord de mer,
avec toujours ces grandes fougères qui servent de sentinelles ....
face à un coucher de soleil magnifique.
La petite famille reprend la route et toutes les dix minutes, Arthur répète au fond du camping-car : « c’est quand qu’on pêche ? ». Va falloir taquiner le saumon bientôt sinon il va continuer à nous casser les oreilles…Comme vous le voyez, tout va bien et on vous dit à bientôt. A plouch les amigochs !